Un récit bien particulier pour moi. Un récit qui date de plusieurs mois déjà.
Mon précieux premier accompagnement à la naissance.
Ma première fois officielle. Mes premiers clients.
Comme quoi, on n’oublie jamais sa première fois.
Il m’aura fallu plusieurs mois pour le rédiger. Comme si l’ampleur de ce que nous y avons vécu avait pris du temps pour transiger à l’intérieur de moi, de nous. Faire suffisamment de place à l’intérieur de moi pour trouver les mots justes pour offrir ce récit, à la hauteur de sa valeur., sans enjoliver, ni omettre le plus important.
Quelque part au mois d’avril 2022, j’ai choisi de m’inscrire pour devenir une Doula Large Spectre.
Un début de parcours qui inscrivait à l’intérieur de moi une décision ferme de m’investir là où ça compte. Après avoir suivi le Séminaire « Approche Quantik à la naissance : Enfantement entre science et sacré » de Quantik Mama, il m’apparaissait clairement, sans l’ombre d’un doute, que c’était la voie à suivre pour moi. J’ai donc annoncé mon intention et mon inscription à l’école peu de temps après dans mon réseau.
Et une semaine plus tard, je retrouvais dans ma boîte de réception un message : une première demande d’accompagnement.
WOW!
Comme si la vie me répondait en me disant : « Tu es sur la bonne voie! On t’envoie ce dont tu as besoin ».
Je choisis de rencontrer le couple qui attend leur premier enfant si précieux, après avoir traversé une interruption de grossesse spontanée plusieurs mois avant. Leur petite lueur de vie s’était envolée pour laisser la place à une autre quelque temps après.
Je les rencontre, leur nomme mes capacités et mes limites. Je décide de faire confiance en mes années d’expériences en accompagnement et mon vécu en tant que mère, ainsi qu’à mes connaissances en ce qui concerne la naissance et leur ai fait une offre.
Une offre qu’ils acceptent.
L’offre de mon premier accompagnement à la naissance officiel.
En simultané des notions que je reçois par le biais de l’école, je leur présente ces enseignements qui pour moi faisaient du sens, et visiblement pour eux aussi.
Pour moi, c’est gros, même si j’ai confiance. Même si ça fait tellement de sens.
La vie sait me soutenir. Je le savais. Elle l’a toujours fait. Elle le ferait encore, quoi qu’il arrive.
Un lien fort se crée instantanément entre eux et moi. Rapidement, nous tissons une confiance solide et des rencontres riches en échanges et en émotions. Leur authenticité, leur sens de l’humour et leur bienveillance me touchent sincèrement.
Leur expérience de grossesse nécessite plusieurs ajustements constants leur dévoilant une capacité d’adaptation à toute épreuve. Plusieurs changements de sage-femme en cours de route. Tsé le timing synchronisé avec les défis de personnel de la maison des naissances au même moment. Et après de nouveaux protocoles en place en raison de la Covid. Et d’autres mesures… d’autres discussions… des limites ainsi que des ouvertures.
Et un jour, POW!
Une donnée de plus s’immisce dans le parcours, ce qui fait en sorte que le lieu de naissance doit changer.
Mes clients prévoyaient rester à la maison le plus tard possible durant le travail et se diriger à l’hôpital se trouvant à 5 minutes de leur domicile. Genre partir à la dernière minute, presque dans la quiétude du Vortex. Avec ce revirement de situation, ils devront partir donner naissance à leur enfant à plus d’1h30 de route de leur domicile, dans un hôpital « plus adapté » à leurs conditions de santé. Le tout ne facilitant pas le processus.
Nous accueillons la nouvelle avec la force et la persévérance, même quand la seule avenue possible dans l'instant présent est de pleurer, de découragement, à force de s’adapter à un système rigide et parce que le projet vient de changer par rapport à ce qui était prévu.
Nous discutons beaucoup, revoyons les choix, créons des espaces où tout était possible en proposant des choix éclairés.
« Si on fait cela, quelles seront les bénéfices? Quelles seront les conséquences? Et si on ne fait rien? Y a-t-il des alternatives? »
Et à chaque fois, les mêmes mots se présentent à l’intérieur de moi :
« Et si bébé nous guidait vers son lieu de naissance idéal et de la manière dont il souhaite arriver en ce monde? ».
Car à travers les personnes enceintes, les bébés trouvent le moyen de nous informer de leur sagesse et de leur force de naitre. À travers leur mère, leurs parents, ils nous envoient de précieux indices sur ce qu’ils ont besoin (ou non) pour s’incarner. Pas toujours facile d’appliquer cette sagesse au quotidien.
Et donc, le plus sereinement possible, mes clients traversent leur attente avec force.
Je les célèbre! Ils sont déjà tellement puissants.
Et cette journée arrive, la journée qui nous annonce qu’ils traverseront officiellement le voile de la parentalité.
J’étais en formation de Reiki toute la journée.
Vers 10 heures le matin, ma cliente m’écrit pour me dire que depuis la veille, elle a de « grosses braxtons-hicks », des contractions toute la nuit, toute la journée. Est-ce que ce serait l’embarcation?
Elle décide de vaquer à ses occupations prévues, visite son père dans la journée, fait laver sa voiture, prend un bain.
Vers la fin de l’après-midi, les contractions continuent.
Elle me dit que la seule chose qui la soulage, c’est marcher. Je l’invite à écouter son besoin de bouger, de s’écouter. Alors elle marche… marche… marche… et ce pendant plusieurs heures.
Son partenaire est nerveux et fébrile. Lui aussi traversera un portail important. Ce premier bébé lui confèrera un rôle indélébile pour le reste de sa vie. Ils sont nerveux, sa valise n’était pas tout à fait prête. Ils passaient tout juste le portail de 37 semaines à 38!
La vaisselle n’est pas faite, la valise pas terminée, des détails pas encore précis… à leur couleur. Et ils l’ont fait, comme ils savent toujours le faire ensemble, avec authenticité et complicité, une chose à la fois, avec intensité. Ce n’est pas leur première traversée vers le Grand Tout!
Je reviens de ma journée de formation, je prépare le repas et m’assure que mes enfants ont tout ce dont ils ont besoin. Je donne le bain, lis les histoires, prépare les diners pour le lendemain et pourquoi pas le souper du jour suivant qui sortira du congélateur déjà prêt pour ce genre d’expédition.
Je sens que je vais partir.
Je découvre le « sens de la Doula », celui qui m’invite à ce que tout soit en ordre avant que je quitte, celui qui me presse que tout soit « ok » pour que je puisse être disponible ailleurs pendant que tout roule ici.
Je discute au téléphone avec ma cliente, elle me dit que ses contractions augmentent et tente de rester le plus longtemps possible à la maison. Pour faire un bout de chemin dans son antre, celui qui l’a fait sentir en sécurité. Elle ne sait pas quand partir pour la route d’1h30 qui l’attend. Elle ne souhaite pas arriver trop tôt. Mais quand même… Personne ne lui avait pas dit quoi faire si les contractions commençaient et à quel moment venir dans leur contexte.
Elle appelle la maternité.
« Quand tu auras une contraction de 1 minute au 5 minutes ».
Ça fera donc18 contractions qui sépareront la maison de l’hôpital.
Elle se prépare mentalement.
Naviguer les contractions en étant mobile c’est une chose, assise dans une voiture pendant près d'une heure et demie… c’est une autre paire de manches.
On attend donc le bon moment.
À 20h15, je décide d’aller me coucher.
21 h, le téléphone sonne. Papa dit que les contractions sont intenses et qu’il me rappelle s’ils se déplacent vers l’hôpital. Il me dit qu’ils tenteront de se reposer avant de partir en voiture.
22h20, texto papa : « on se dirige vers l’Hôpial ».
La grande traversée commence.
Trop énervée pour attendre, je quitte la maison vers l’hôpital pour arriver avant eux et les accueillir.
Je suis à 25 minutes de là.
Je les vois dans le stationnement.
Elle est tout sourire et à la fois, elle souffle ses contractions comme une déesse.
Rendu au département d’obstétrique, on l’évalue à 2 cm. « Si tu n’avais pas habité aussi loin de l’hôpital, on t’aurait retourné chez toi. »
On les installe dans une chambre temporairement et pose un « monitoring ». Le cœur du bébé est fort, bébé bien présent. Les contractions demeurent constantes. On procède aux fameux tests Covid dont on se souviendra l’expression du père qui n’en avait jamais eu.
Non mais, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour celles qu’on aime.
Ma cliente prend le temps de me confier que sa mère est en dehors de la ville temporairement pour aller visiter sa sœur qui elle aussi a accueilli son bébé il y a de cela presque 3 semaines. Avant de partir, grand-maman lui dit à elle et son bébé : « attends grand-maman avant de sortir ». On en rit presque et en même temps, bébé arrivera bien quand il voudra.
Une-deux heures plus tard, maman est à 3 cm, elle est admise en salle de naissance. Elle décide de prendre un bain. Les contractions sont aux trois minutes.
Après ½ heure ¾ d’heure, les contractions s’espacent. Après une heure dans le bain, on jase, on observe les contractions qui s’espacent encore. Elle décide de sortir du bain pour se mettre en position de gravité. Et les sensations reviennent à une fréquence plus rapprochée.
Elle marche, ça la soulage. On sort les astuces et les positions. On fait des points d’acupression, le peigne est un incontournable pour surfer les sensations. Elle se suspend en squat à son écharpe de portage fixée sur la porte des toilettes, elle s’installe sur la toilette de manière inversée pour faire basculer le bassin, on s’ installe avec le rebozo autour du ventre appuyé sur le ballon.
Maman danse avec les contractions comme une guerrière. Elle fonce, navigue, chante, célèbre, dépasse toutes ses limites.
Elle cherche à l’intérieur d’elle la force de les traverser, une à une. Et à chaque contraction difficile, elle se répète : « Une autre de faite qui ne reviendra pas ».
Papa fait du mieux qu’il peut pour être présent et disponible malgré l’imprévisibilité de la situation et tous les scénarios qui l’habitent probablement. Il tente de se rappeler nos discussions sur l’enfantement. Lui qui était présent aux rencontres prénatales et qui , a maintenant besoin de se faire rappeler comment se font certaines choses, pour quelles raisons certaines choses sont comme elles sont. Il a surtout besoin d'être rassuré.
Il a aussi besoin de trouver sa manière à lui pour entrer en communication avec sa blonde . Une manière qui le représente et qui lui fait sentir sa présence significative. Papa est de nature rigolo et aime détendre l'atmosphère. Toujours le mot pour rire. Il y a ce moment qui nous fait bien rire où maman accueille une forte contraction. Le genre de contraction qui fait que " ça pousse" tellement elle est puissante. Et au même moment, elle échappe un petit pet. Et quelques secondes ensuite, papa choisit que c'est aussi le meilleur moment de péter. Comme une réponse complice à sa douce qui lui dit presque "on le fait ensemble". C'est touchant et drôle à la fois. Tout le monde sourit. (Et c'est un souvenir qui les fait encore bien rire). Une halte de rire, entre deux tempêtes, avant de replonger dans la puissance.
Puissance que maman a saisi à chaque instant. Elle fonce, chante et fait tout ce qui est proposé.
À chaque fois que je propose une nouvelle méthode pour faire évoluer le travail, elle me répond :
« -Ahh je le sais pas…
-Hiii, je vais y penser…
-Ok...
- Je vais vivre la prochaine contraction comme ça…et je te reviens avec ça…
-Ok on va le faire. »
Durant la nuit, j’invite papa à aller se coucher pour se reposer, 2 fois. Il est aussi fatigué et tente de rester le plus possible disponible malgré l’épuisement qui s’installe.
Vers 9h le lendemain matin, le col est à 4 cm et accueille tous les changements au fur et à mesure, le col qui s’amincit, la tête du bébé qui se rapproche.
Vers 10h, maman décide de prendre la péridurale, inspirée par une vision d'un espace sous-marin, assurément stimulée par la diméthyltryptamine, son bébé l'informe de la marche à suivre. Elle lui partage la sagesse de l'étoile de mer qui se dépose sur un pierre au fond de l'eau et laisse les marées la bercer. Après 36 heures de contractions et en manque de sommeil, c'est probablement l'avenue la plus sage.
Un peu plus tard, la gynécologue propose de rompre les membranes et d’introduire le Pitocin (ocytocine synthétique) pour stimuler le travail.
Le médecin découvre une cliente super informée qui accueille les informations et demande un temps de réflexion avec papa et la Doula avant de donner leur consentement. Un temps de réflexion sans la présence du médecin.
Wow! Elle est encore tellement puissante.
On nous laisse seuls.
Après discussions, ils acceptent de rompre les membranes.
Elle en profite pour dormir, je lui fait une séance de Reiki et des points d’acupression.
Après quelques heures, une bande de col, une enflure se présente avec un bébé placé en postérieur, le nez dans les airs. D’autres points de pression plus tard, la bande de col disparait et bébé fait un ¼ de tour. Super!
Et ils choisissent finalement d’activer le travail avec la médication.
Vers 16 heures, Grand-maman écrit un texto : « Grand-maman est revenue, tu peux sortir. ».
S’en suit rapidement l’ouverture du col.
4, 5, 6, 7, 8…
9…
Et un premier sommet survient… un sommet émotionnel insoupçonné. Ma cliente, tout émue, me confie :
« Je ne sais pas si je suis prête à être une maman. À être capable. Avoir un bébé voudra dire que je ne pourrais plus être le bébé de ma maman ».
Et cela me touche sincèrement, je vois dans ses yeux ce dilemme qui survient et elle prend conscience de toute cette transformation qui se présente. Une transmutation. La sagesse du serpent qui survient, celui qui saura laisser aller la vieille partie de soi pour laisser apparaître la nouvelle.
L’infirmière me regarde avec des yeux surpris. Et moi, je lui offre un sourire de maman. Cette sagesse en moi qui sait que… qu’importe ce que nous ferons, ce que nous deviendrons, nous resterons toujours les bébés de nos parents. Quoi que nous fassions, quoi que la vie nous amène comme défis et comme traversée, nous resterons inévitablement les enfants de nos parents.
Et je lui réponds doucement en lui replaçant une mèche de cheveux : « Tu sais, tu n’es pas obligé de choisir. Tu peux être les deux. À la fois l’enfant et la mère. » Et elle atteint le 10 cm (ou suffisamment d’espace pour que la marée permette de laisser traverser la tête de bébé)
Une infirmière très motivée arrive dans le changement de quarts de travail et explique la poussée dirigée à maman. Je rappelle à maman qu’elle pourra pousser comme elle le souhaite, comme elle le sent, car c’est elle qui décide, et qui donnera la vie à sa fille qui s’en vient.
Deux heures de poussées s’en suivent, avec des infirmières aussi déterminées que des entraineurs d'élites en pleine coupe du monde.
De 16h-18h04, ma cliente qui fait comme elle le veut de toute manière, fait preuve d’une force incroyable. Papa l'encourage, lui dit qu'elle est capable de le faire. Qu'elle est forte.
Tantôt elle souffle son bébé dans sa descente, tantôt elle pousse. Et elle souffle à nouveau sur l’anneau de feu qui se présente. Quelques compresses chaudes sur le périnée et des encouragements plus tard, la tête nait. Les deux parents sont abasourdis devant ce qu’ils voient. Un bébé en train de naître. 18h04 : Bébé est posé sur maman, elle est enfin arrivée.
Et on attend qu’elle prenne sa première bouffée d’air. On attend…
On attend…
2 minutes plus tard. On attend plus.
Bébé est arrivée avec une détresse respiratoire.
Après 2 minutes, bébé reste immobile comme si elle n’était pas informée qu’elle était née. C’est le genre de moment qui s’inscrit dans l’histoire de chacun, qui impressionne et informe de l’aspect précieux de la vie, même si on ne le souhaite pas.
Ce genre de secondes qui s’étirent et nous impose le doute…
Est-ce qu’on était au courant de la non-garantie de la vie à tous les instants?
Dans ce silence de bébé, on entend les directives du personnel qui s’affaire et sait que chaque seconde compte.
On entend maman qui appelle son bébé par son prénom et l’invite à se manifester par un cri, un signe qu’elle est bien parmi nous. Comme si sa fille à ce moment n’était pas encore certaine de vouloir s’incarner tout à fait et qu’elle aurait besoin qu’on l’invite, qu’on l’appelle, qu’on l’invoque. Que par la voie calme et soutenue de sa mère, elle trouve son chemin jusqu’à la vie.
Et maman me regarde de ses grands yeux de mère et me dit : « J’ai confiance. Et j’ai peur. ».
Tout ce que je peux dire à ce moment c’est :
« On est au bon endroit, avec les bonnes personnes, qui savent quoi faire et c’est en train de se faire. Oui y a la peur. On est avec les bonnes personnes qui savent quoi faire. »
Une transition qui aura pris son temps, 6 minutes d’indécision, où le temps s’est arrêté même si l’horloge continuait de tourner.
C’est en tenant la main de mes clients que bébé est réapparu, enveloppé, rose et respirant dans un silence calme, et a été présenté convenablement à maman et papa.
Elle allait bien.
Aucun cri à la naissance, aucun éclat sonore.
Elle est simplement née, presque discrètement au travers des contractions qui chantaient plus fort qu’elle.
Bébé est transféré en néonatalogie en observation accompagné de papa.
Comme maman était prévoyante, elle avait exprimé son colostrum et papa lui donne.
Pendant ce temps, maman, toujours entre les mondes et toujours persévérante, recueille son colostrum qui coule de ses seins librement. Comme si pleurer était inutile, ses seins le faisaient à sa place. Appelant bébé pour la première tétée. Elle le conserve en prévision de nourrir bébé lors de leur retrouvaille tant attendue.
Peu de temps après, tout le monde se porte bien, sans aucune séquelle.
Maman est transférée à la maison des naissances pour faciliter la transition vers la maison ensuite.
Ce genre d’histoire (avec plusieurs éléments non mentionnés afin de préserver l’intégrité de mes clients), engendre des tissages qui ne sont pas toujours simples.
Ma cliente, avec une volonté de fer, un partenaire présent et des alliées en or, aura traversé des défis d’allaitements, proposant un tire-allaitement pendant presque 1 mois. Un contexte ne favorisant pas le sommeil ni le repos, dévoilant certaines vulnérabilités heureusement franchissables. Jusqu’à ce que la persévérance paye, au moment où l’idée de ne pas poursuivre l’allaitement se présentait, bébé a finalement pris le sein exclusivement.
Après beaucoup d’accueil, de mesures de bienveillance et d’amour, la famille aura pu construire leur petit nid aimant comme ils le souhaitaient. Je les célèbre.
Aujourd’hui, je vous présente ce récit, ayant terminé ma formation de Doula. C’est presque symbolique qu’à la fin de mon parcours, je me rappelle le début, mes premiers balbutiements en tant que Doula.
Ce premier accompagnement aura tellement été riche pour moi. Je n’aurais pu avoir de meilleurs clients. Si humains, si impliqués, si persévérants, si connectés à la vie. Quel privilège quand même. Ils m’auront permis de découvrir des portions de moi que je ne connaissais pas, dont je ne soupçonnais pas l’existence. Ils m’auront appris que tout est possible, que la vie est puissante même si elle danse avec les effluves de la mort. Ils m’auront démontré qu’il est possible de tisser des liens malgré les défis, les peurs et les mots exprimés qui ont pu blesser. Et il me rappelle que dans toute épreuve, de nombreuses bénédictions et enseignements sont partagés. Cette petite merveille aura enseigné l'essentiel de la vie à peine arrivée sur terre à TOUTES les personnes présentes lors de cette naissance. MERCI!
J’aurai été touchée du début jusqu’à la fin lors de cet accompagnement.
De par la naissance de leur petite pierre précieuse que j’aurai témoignée, ils auront à leur tour témoigné la naissance d’une Doula, de ma naissance en tant que Doula.
À cette naissance, c’est en quelque sorte, mon anniversaire aussi.
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