En janvier 2024, une femme m’écrit et souhaite se renseigner sur mes services d’accompagnement à la naissance pour une deuxième grossesse. Comme nous demeurons à plus de 100 km l’une de l’autre, nous convenons d’un moment ensemble en vidéoconférence pour évaluer les besoins du couple en termes d’accompagnement. Son partenaire et elle sont présents et me posent leurs questions. La date probable d’enfantement est prévue au début du mois de septembre… le même jour que l’anniversaire de mon grand-père qui s’est envolé il y a plusieurs années déjà. Je sens sa résonance à l’intérieur de moi et ça m’émeut.
Rapidement, nous plongeons dans la reviviscence de moments douloureux et émotifs vécus lors de la naissance de leur premier enfant, provoqué par induction, un déclenchement artificiel. Il y a presque une éternité et pourtant, c’est comme si c’était hier tellement l’intensité est présente. Je suis heureuse d’entendre que beaucoup de douceur a été infusée par une Doula de leur région concernant ce vécu de violences obstétricales. Une âme douce et disponible qui a su les accueillir dans leur vécu quelques mois avant et permettre des guérisons qui prennent le temps nécessaire en ne dévoilant pas la durée du processus. J’écoute donc ce couple attentivement et accueille leurs demandes. Ils souhaitent une présence bienveillante pour accompagner le processus de la grossesse, permettre des choix éclairés et le consentement éclairé, accueillir le vécu de la dernière grossesse au fur et à mesure que des mémoires émergent, préparer et soutenir papa pour le moment de l’enfantement, proposer des outils pour favoriser un enfantement le moins médicalisé possible avec des sages-femmes ET préparer avec eux un plan postnatal le plus optimal possible. Lors du postnatal précédent, plusieurs éléments sont venus perturber leur vécu et ont engendré un grand sentiment d’envahissement chez la mère. Elle souhaite donc prévenir des situations similaires.
J’accepte donc de les accompagner.
Rapidement, nous procédons à notre première rencontre où j’ai l’habitude de faire un tour d’horizon sur le réseau familial et social, sur les croyances en ce qui concerne l’enfantement. Le couple fait preuve d’une grande ouverture dès les premiers instants. Je rencontre leur ainé, qui est tellement charmant et attachant. Il m’offre ses jouets, me souris de toutes ces belles petites dents et m’accueille rapidement dans son cercle d’humains connus. Dans cette rencontre, nous explorons le défi entourant le rôle de Gardien (du partenaire) et sa responsabilité à tenir un espace sécuritaire, de savoir mettre des limites claires avant, pendant et après la naissance. Ce rôle du Chêne, le gardien de la forêt, cet arbre suffisamment solide pour protéger le moment et permettre à sa partenaire de s’y appuyer, de se laisser porter par le vortex de la naissance, en confiance, en limitant le plus possible les perturbations extérieures. C’est une posture qui souvent impressionne et demande de puiser à l’intérieur de soi des ressources parfois peu souvent exploitées. Lors de nos discussions et au fil des rencontres, nous abordons la notion de poser des limites, de définir les bases pour un postnatal, de l’importance de se positionner par rapport à des comportements envahissants provenant de proches ou de professionnels de la santé. Nous sommes en communication constante au fil des semaines de la grossesse, partageons ensemble des moments du quotidien, le vécu concernant des sensations nouvelles, les résultats médicaux, des bonnes nouvelles et des défis, des ajustements à faire, des projets à réaliser. L’univers des possibles s’offre à eux. Je soutiens aussi en proposant des avenues pour atténuer certains maux de grossesse et inconforts. Nous travaillons avec la magie des herbes et des huiles essentielles, la nutrition en conscience et cellulaire, le pouvoir de l’intention et de la conscience, travaillons autant dans les astres que dans le matériel.
Lors de mes visites, nous cherchons le soutien à travers des techniques effectuées avec le Rebozo, cette écharpe mexicaine qui a un plus d’un tour dans son sac. Le Rebozo est utile pour diminuer des tensions et resserrer le bassin, pour porter et bercer le ventre de maman lorsqu’elle se sent lourde et plus fatiguée. À tour de rôle, on berce maman et son grand garçon qui est intrigué par cette pratique. Papa explore les techniques avec l’écharpe et l’acupression en prévision de la naissance. Nous envisageons même certains scénarios qui inquiètent maman (à sa demande), dont celle de donner naissance dans la voiture, n’ayant pas suffisamment de temps pour se rendre sur le lieu prévu pour l’enfantement. Nous prenons le temps d’élaborer des plans b,c,d… Et vient ce moment où, plans de naissance et plan postnatal rempli, nous attendons le jour J.
Dans les deux dernières semaines, nous nous parlons presque tous les jours. Tellement fréquemment que j’en viens même à penser qu’elle accueillera son enfant avant l’autre famille que j’accompagne, dont la date de naissance est « prévue » deux semaines avant la leur. Lors de l’accouchement de leur premier, les membranes se sont rupturées à 38 semaines. Donc… tout est possible. Les jours passent… l’embarcation se manifeste par des sessions de contractions irrégulières et de la fatigue. On s’appelle le soir tard. On rassure sur les ressentis. Le corps manifeste sa participation active à donner et soutenir la vie. Les derniers miles se font sentir et maman a hâte de serrer son bébé dans ses bras. Elle est enthousiaste, n’en peut plus d’attendre même si elle tente de saisir et de profiter de chaque dernier moment de cette grossesse, de ce magnifique ventre qui porte le monde à lui seul. À l’intérieur d’elle, une partie s’empresse de vivre ce nouvel enfantement tellement souhaité et d’un autre côté, quelques échos de peurs de revivre les mêmes choses subsistent par moment. Même les messages inscrits dans ses sachets de tisanes l’enjoignent à la confiance : « One day you will see just how strong you’ve been ».
Elle profite de ses derniers jours à la vie à 3, des précieuses siestes exclusives avec son ainé, des nuits entrecoupées de sensations qui la préparent à la grande expédition de l’enfantement. Ce jour-là, un nouvel humain arrivera sur terre, de nouveaux parents aussi, mais bien plus encore sera mis au monde.
Les jours passent, et à 38 semaines et 4 jours, je reçois l’appel de cette autre famille dont le travail commence et je me rends avec eux pour l’accueil de leur enfant. Je respire et souhaite avoir tout l’espace suffisant pour accompagner les deux familles comme je le souhaite. J’ai confiance. Mes clients sont au courant de cet accompagnement et ont confiance au fait qu’ils y arriveront, que je sois là ou non. C’est la vie qui décidera. Je reviens 12 heures plus tard et tout est sous contrôle, rien à signaler de nouveau pour eux. Deux jours sépareront ces deux enfantements, deux nuits précieuses à refaire le plein des derniers moments intenses que j’aurais vécu en tant que Doula. C’est le samedi matin du 24 où je reçois un premier message de ma cliente à 8h10 :
« Salut Mariepier, je faisais du lavage après le déjeuner et j’ai perdu mon bouchon (muqueux?), après j’ai fissuré ma poche des eaux. J’appelle ma sage-femme et je te tiens au courant. ».
Je l’appelle.
De petites contractions irrégulières sont présentes. Son désir est de laisser le travail s’installer le plus naturellement possible sans interventions supplémentaires. Et durant l’allaitement de son garçon, elle constate que les contractions deviennent de plus en plus fortes, au 5 minutes. Grand-maman est déjà arrivée pour prendre soin du petit.
Ma cliente m’informe de toutes les nouvelles au fur et à mesure par elle-même et je sens ce désir de garder le contrôle. Elle continue de gérer les situations du quotidien, elle planifie, une vraie cheffe d’orchestre, une matriarche en puissance, s’assurant que tous ont ce dont ils ont besoin. Elle veille aux grains et aux détails afin de pouvoir quitter la maison l’esprit tranquille et serein, avec le moins d’inquiétudes possibles. Après tout, elle n’a jamais été éloignée de son premier enfant pendant plusieurs heures depuis sa naissance. C’est une aventure inconnue, des contrées inexplorées où elle est challengée et devra trouver comment naviguer la sensation du manque de proximité avec son fils, tolérer la distance nécessaire pour offrir l’espace suffisant pour mettre au monde son deuxième enfant. Je l’a rassure qu’elle fait tout parfaitement, lui rappelle que son fils fait partie d’elle à tout instant grâce au phénomène de la microchimère, cette puissance qui modifie l’ADN des mères pour y ajouter l’information de chaque enfant conçu et enfanté, qu’il soit en vie ou non. Il sera donc avec elle à tout moment, connecté dans l’invisible par un lien indéfectible. Je lui propose donc de se laisser porter par ses sensations, de permettre une pause à son mental et de laisser son partenaire prendre le relais pour gérer les informations et les échanges avec moi. J’initie une conversation par message avec papa : « Alors on reste en contact toi et moi, le temps que les contractions soient plus régulières et rapprochées. Et on continue de permettre à maman de se laisser porter par les vagues. Je pense que tu seras papa à nouveau dans les prochaines heures. (…) On mange, on s’hydrate, on rit. » Il m’écrit qu’il prépare le tout. Je sais qu’il le fera. Je le sens.
Je me rappelle de nos discussions des dernières semaines où il confiait se sentir plus anxieux avec l’imminence de la naissance. Je pense à lui rappeler une dernière proposition : « Et respire papa. ». Il s’occupe de calculer les contractions et me tient au courant ensuite. Pour le moment, je suis prête à partir et j’attends le « Go » de sa part.
Ma belle-sœur est en vacances à la maison et propose une visite dans une savonnerie pas très loin de chez nous. Je les accompagne en mentionnant que si besoin, je devrais quitter. C’est en plein milieu de la visite de la savonnerie que je presse le pas et reçois le message que l’intensité des contractions a bien augmenté. Jeu du sort, il faudra revenir.
Mes clients et moi nous nous entendons pour que je me dirige vers l’hôpital plutôt que vers leur domicile où ils sont encore, économisant un temps précieux de déplacement en attendant de connaître les recommandations de la sage-femme de garde. En route vers l’hôpital, je reçois un nouveau message mentionnant qu’ils sont en direction. Ils sont aussi à 40 minutes de route du lieu de naissance. C’est le grand jour!
En route, j’arrête 3 minutes pour me prendre à diner et à boire afin de manger sur la route. Il est approximativement 11h du matin. J’effectue l’heure et demie de route qui me sépare d’eux en confiance. J’arrive sur les lieux vers 12h58 et découvre maman dans la chambre de naissance, les contractions ont beaucoup ralenti et se sont espacées durant le trajet, ce qui est assez fréquent lorsqu’il y a sécrétion d’adrénaline. Cette adrénaline qui a maintenu ma cliente enceinte durant son parcours en voiture, s’assurant de ne pas enfanter sur la route. Merci les hormones! Papa est absent à mon arrivée, il est allé se chercher à manger. Nous prenons le temps de discuter avec ma cliente. Son partenaire revient. Maintenant, le défi est de recréer sa bulle, un espace où elle se sent en confiance et en sécurité, où c’est possible de plonger dans ses sensations, pleinement.
Quelques sensations reviennent et s’intensifient graduellement. J’observe le couple discuter de leur vie avec leur fils, de constater qu’ils n’ont pas l’habitude d’être si loin de lui. Ils échangent, rient ensemble, ils sont détendus. Ils évoquent des tranches de vie des derniers jours concernant leur fils qui n’est pas avec eux physiquement, mais bien présent, à tout instant. Maman me raconte avoir tellement hâte de pouvoir manger des sushis, qu’elle visualise déjà ce moment de les déguster. Papa, lui, me raconte sous le ton de la blague qu’il avait défendu à sa blonde d’accoucher en plein milieu de la nuit, prétextant que nous avions, sages-femmes et moi, besoin de repos et d’être en forme. Que la naissance devrait se dérouler entre 8h et 17h, comme une journée de travail!
Nous rions un bon coup.
On verra bien.
Ils me racontent les dernières heures avec plus de détails. On accueille les sensations lorsqu’elles se présentent. Maman me confie qu’elle était certaine que la naissance se produirait aussi rapidement que pour son premier enfant. Elle n’a donc pas apporté avec elle de quoi mettre une ambiance calme pour se déposer. Je sors de mon sac un haut-parleur Bluetooth pour mettre une musique douce, des lampes de sels roses portatives, des petites bougies à piles. Tout est parfait, tout se déroule bien.
C’est si différent de leur première expérience. Déjà, un récit tout neuf se rédige, les amenant à explorer de nouvelles avenues inconnues. La sage-femme est calme et disponible. Elle manifeste sa présence par un souffle, une main sur l’épaule, communiquant tendresse et douceur. Elle propose à maman d’aller se détendre dans un bain chaud à disposition. Il est libre et peut y rester le temps qu’elle veut, il n’y a personne d’autre dans le service qui accouche pour le moment. Tout est en place et disponible pour elle.
Juste avant, on vérifie le cœur fœtal et on observe que bébé s’est positionné en postérieur, sa colonne étant installée du même côté que celle de sa maman, comme s’il prévoyait arriver le nez vers les étoiles. La sage-femme propose de procéder à la technique du Side Lying Release, technique de relâchement latéral (apprise à l'école de Doula) permettant de libérer des tensions du bassin et d’encourager bébé à tourner sur lui-même afin de présenter une position optimale pour la naissance. Je propose de travailler avec le Rebozo juste avant afin d’inviter plus de mobilité dans l’abdomen. Je m’occupe du Rebozo et papa effectue la manœuvre du relâchement, enseigné et supervisé par la sage-femme. Bébé se tourne. Ma cliente se dirige ensuite vers le bain.
En plongeant dans le bain, cela envoie le coup d’envoi pour un retour en force des vagues qui deviennent de plus en plus intenses, rapidement. Maman change de position, essaye de se détendre et de profiter de ses pauses. Elle accueille chaque sensation nouvelle, étant si différente de ce qu’elle a connu dans ses expériences antérieures. Entre les contractions, elle exprime ses ressentis, partage ses pensées qui la traversent. Elle se rappelle les petites voitures de son fils qui ornent le pourtour du bain de la maison. Petites voitures qu’il n’y a pas ici. À chaque comparaison, chaque constat, elle traverse son expérience et permet à l’histoire du moment de s’inscrire et de se révéler. Dans chaque différence, l’émergence de la validation et de la satisfaction des choix qui ont été faits antérieurement l’enveloppe. Elle s’ouvre à cette nouvelle réalité, elle souffle sur les échos des traumas qui la traversent, elle leur dit au revoir. Elle se rencontre dans sa capacité d’enfanter, par elle-même, sans médication, sans intervention intrusive, sans pression de performance où on la presse de faire plus, de faire mieux. Cette nouvelle réalité où les humaines présentes considèrent ses ressentis, ses visions, ses sensations, comme des faits et un vécu valable.
Après tout, c’est bien elle l’experte de son corps et de ses sensations. Elle sait.
Maman sort du bain et le déroulement de la naissance accélère à toute vitesse. De retour dans la chambre, après le court trajet du bain vers la salle de naissance, le sommet de l’enfantement survient. C’est le summum des sensations. Et elle se surprend de l’intensité, elle vocalise, elle souffle tant que cela est possible. Et papa propose la compression des hanches pour la soulager, il veille sur elle. Il ne blague plus. Il est présent et solide, car il sait… Il sait qu’en ce moment, elle et lui sont en train de parcourir le chemin de l’Olivier, ces arbres qui symbolisent les mémoires ancestrales, et aussi les événements marquants de leurs histoires. Amenant les effluves de la réconciliation avec soi, de l’espérance, du renouveau et de la paix. Il accueille l’intensité de ce moment, chaque bourrasque. Chaque contraction invite à relâcher l’étreinte sur ce qui a été, sur les événements du passé. L’Olivier invite à reconnaître ce qui s’est produit comme une histoire qui ne peut pas être réécrite, mais qui est valide dans son déroulement. Cela s’est passé ainsi, indépendamment de ce que l’on avait souhaité. Il invite aussi à considérer que chaque histoire est différente et a le droit de se dérouler d’une manière unique. Et maintenant, c’est ce gardien, cet homme qui témoigne sa partenaire dans sa traversée à elle et lui dans la sienne dans la posture qu’il occupe présentement, dans l’ici et maintenant. Je le sens fort et fier. Il est là avec nous, en possession de ses moyens, étant actif dans sa posture. Et elle finit par se brancher à lui, les sensations de l’enfantement se font sentir bien bas dans son bassin… Elle est bien plus près de l'émergence que je ne le croyais.
Je les observe et les témoigne. Ils m’impressionnent. Elle, debout et souveraine de son expérience, accrochée au cou de son homme. Lui, la portant de ses bras quand elle ne trouve plus comment se porter elle-même. Discrètement, la sage-femme accroupie, soutenue de la deuxième sage-femme, déplace un oreiller au sol, entre les jambes de maman. Bébé est bientôt là. Sans qu’on ne l’ait mentionné, la marée laisse place à la poussée. Maman laisse émerger les grondements de son intérieur, encourageant, avec la gravité, bébé à descendre. Elle se repositionne et avance pour s’appuyer sur le lit. Papa installé à ses côtés, prêt pour vivre les derniers instants de ce voyage transcendantal. Et c’est dans une poussée ultime, davantage instinctive que contrôlée, que bébé apparait des profondeurs maternelles pour prendre sa première bouffée d’air.
C’est une maman émue et un papa tellement fier qui accueillent leur nouveau-né. Ils s’installent tous les trois sur le lit, permettant l’achèvement, la libération du placenta.
Ils l’ont fait.
Tout le long de l’enfantement, il n’a jamais été question de procéder à des touchers vaginaux ni d'évaluer le déroulement du travail. Ma cliente ne le souhaitant pas. La lecture fluide de la sage-femme des événements, de l’espace de naissance, des sons et des vocalises, des mouvements jumelés à l’écoute de la description des sensations vécus par la mère, c'était suffisant. Elle était cette praticienne prête à intervenir, si la nécessité l’obligeait seulement. Et je pense que cela a contribué grandement au bon déroulement de la mise au monde, permettant aux parents de s’approprier la naissance de leur enfant, d’être les scénaristes de leur histoire, actifs et impliqués dans leur processus. Le tissage de leur expédition pouvait enfin commencer. Ce jour-là, je sens qu’ils ont touché à une puissance inégalée par le passé.
Et papa avait bien raison finalement, le premier message reçu par ma cliente le matin était à 8h10 et ce petit être est né à 17h35, comme une journée de travail.
Une fois les parents et bébé (qui vont bien) réunis dans le monde visible, je profites de l'heure de l'enchantement, les laisse faire connaissance et je décide d’aller chercher à manger. Je rapporte à ma cliente des sushis. Enfin. Ah ses yeux lorsqu’elle a enfin pu se délecter. Un vrai régal.
Je reste avec eux quelques instants de plus. Elle me raconte ce qu’elle a vécu, ce qui l’habite à ce moment. Et je les laisse aux bons soins de leur sage-femme. Nous nous disons à dans deux jours, j’irai les visiter à la maison. Ils repartiront vers la maison 4 heures après, se déposer dans leur postnatal bien préparé, et se laisser porter par un repos bien mérité.
Je reprends la route vers la maison, étant remplie de gratitude une fois de plus. Il est temps de revenir parmi les miens, qui avaient prévu un BBQ avec des amis suivis d’un feu de joie. Comme si nous avions prévu de fêter une journée spéciale!
J’arrive après la fête, mon lit m’attend.
Finalement, c’est parfait.
Je terminerai ce récit par le message que maman m’a envoyé quelques heures suivant mon départ : "Merci encore. Ça a vraiment guéri une partie de moi qui était très blessée. Merci de m’avoir accompagné."
Quel privilège d’avoir été leur Doula.
Maintenant, place au tissage.
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