L’univers de la grossesse est un espace de tous les possibles.
Bien que plusieurs espoirs et désirs s’y logent, il n’en reste pas moins qu’il n’y a aucune garantie sur la finalité du processus. Certaines se concrétisent dans la joie et la bienveillance. D’autres se terminent plus tôt qu’on ne l’aurait souhaité, tandis que d’autres ne sont absolument pas envisageables dans le moment présent. Des êtres s’envolent avant de s’être incarnés totalement, d’autres poursuivent leur chemin en laissant derrière eux des cœurs en miettes et parfois même des traumas au passage.
En lisant ces lignes, vous pourrez constater que je n’utilise pas le terme « fausse couche ». Soyez assuré que cela est fait en conscience et de manière délibérée. Car pour moi il n’y a rien de faux à cet événement. Vous n’avez qu’à aborder le sujet avec une personne qui l’a vécu de près ou de loin. Elle vous dira que ce qu’elle ressent à l’intérieur d’elle est loin d’être faux, il n’y a rien de plus vrai. Les sensations physiques, les émotions, les réflexes archaïques, l’intensité du moment. Comme plusieurs autres termes dans notre langage médical, j’y vois dans l’expression « fausse couche » une aura dévalorisante, qui à la limite invalide l’événement, parce qu’après tout, lors de cette interruption, « on est plus enceinte » comme certains disent. Comme le terme « faux travail », latence ou que sais-je, ces mots encouragent une manière de penser qui ne me rejoint pas, que je ne souhaite pas endosser ni perpétuer. Lorsqu’une interruption de grossesse est en cours, et il est bien tangible. Il existe d’une manière évidente, sans équivoque.
Dans ce genre d’interruption, car c’est ce que c’est, une grossesse qui s’interrompt, le corps, le cœur, l’âme et l’esprit sont sollicités. Quand je prends quelques instants pour y réfléchir, je prends conscience de l’ampleur et de l’importance d’un accompagnement à large spectre dans ce type de situation. Après tout, la vie comprend la mort, et la mort fait partie de la vie. Heureusement, de plus en plus de personnes s’éveillent à ce type d’accompagnements et se forment pour assurer et porter des espaces sécuritaires pour les personnes qui traversent ces eaux souvent troubles.
Aujourd’hui, je choisis d’incarner mon rôle de Doula à large spectre, d’une manière « Quantik » et alignée. Cela signifie d‘être une doula de ce passage, une doula des naissances aussi bien que celle des interruptions de grossesse. Cet accompagnement comprend d’offrir un espace de réconfort, de soutien, d’écoute, de rituels, de conscience et d’amour, avant, pendant et après ce processus. J’offre des moments pour accueillir, accompagner les personnes à faire des choix éclairés, leur permettre d’activer leur pouvoir là où c’est possible et de vivre ce moment de la manière la plus humaine qui soit. Bien évidemment, cela ne diminuera pas l’intensité des contractions de la vie ni la souffrance qui peut en découler. Ceci dit, tous les chemins ne doivent pas s’emprunter seuls. Il peut y avoir de la grâce et de la douceur même dans l’intensité de certaines tempêtes.
Je vous encourage donc à me contacter si vous en ressentez l’élan intérieur. Tout le monde a le droit d’être accompagné avec dignité et amour, qu’importe le choix qui est fait, qu’importe la finalité du processus en cours.
C’est un cadeau pour la vie.
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